Circuit
Moyen Age
durée de la visite
45 minutes
Le Rouergue au Moyen Age
(Xe – XVe siècles)
Le comté de Rouergue reste étroitement lié aux destinées des comtes de Toulouse jusqu’à la création du comté de Rodez, à la fin du XIe siècle. En 1298, ce dernier entre par mariage dans l’une des plus puissantes familles du royaume de France : la famille d’Armagnac. Pendant près de deux cents ans, celle-ci va présider à l’histoire politique et religieuse du Rouergue et affronter le pouvoir de l’évêque.
La vie spirituelle tient une grande place, comme l’attestent les nombreux objets de culte, statues ou édifices religieux parvenus jusqu’à nous. Que ce soit pour les églises ou les demeures privées, chapiteaux, corniches et autres éléments architecturaux supportent des décors témoignant de l’imagination et de la fantaisie des sculpteurs. Motifs végétaux, personnages fantastiques ou encore scènes de la vie du Christ, véritables bibles de pierre à l’attention des fidèles, enrichissent maisons et sanctuaires.
Les agglomérations se multiplient, autour des châteaux, des églises ou des monastères. Des « villes neuves », les bastides, centres d’une importante activité économique, sont créées dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Cet essor urbain s’accompagne de la naissance d’une nouvelle classe sociale, celle des bourgeois, habitants des bourgs. Ce sont eux qui, par leurs activités juridiques, bancaires, commerciales et artisanales, assurent la prospérité des villes.
Les salles consacrées au Moyen Age regroupent des pièces illustrant la vie quotidienne (vaisselle de table, coffre) ou des accessoires destinés au culte (gant d’évêque en soie et fils d’or, orfèvrerie). Un petit espace présente des vestiges du provenant du couvent des Jacobins dont un étonnant gisant du chevalier Guillaume Ratier. Plusieurs éléments de mobilier en bois sont exposés, notamment un panneau, peut-être un fond de dressoir, illustré de plusieurs scènes assez savoureuses sur le thème de la cueillette. Parmi les oeuvres sculptées de cette période (chapiteaux à décor de griffons ; Pietà émouvantes de Saint-Côme et Villelongue, vierge romane du Pas).
La dernière salle réunit des éléments provenant de la cathédrale de Rodez dont les seuls vestiges de l’édifice roman aujourd’hui disparu : chapiteaux et corniches de la fin du XIe siècle, colonnettes en marbre. Une très belle plaque sculptée en marbre, présentée comme un élément de décor d’un des autels de la cathédrale romane, représente le Christ en Majesté.
Un autre espace présente des éléments de stalle réalisées par le menuisier André Sulpice entre 1478 et 1488. Ces éléments, intégrés à la clôture du choeur, permettaient aux chanoines de suivre l’office.