Ce fragment et un deuxième avaient été réutilisés dans les fondations de l’abside de la Cathédrale de Rodez et proviennent sans aucun doute de l’ancienne église romane, dont l’état de vétusté avait nécessité sa reconstruction à partir de 1277. Une autre dalle, de dimensions proches, de décor et de facture identiques, a été découverte rue Villaret. On peut penser qu’elle provient vraisemblablement du même bâtiment.
Cette grande plaque ornementée faisait partie d’une importante corniche débordante. Celle-ci habillait peut-être le dessous des toits de la Cathédrale, comme ceux de l’abbatiale Saint-Bénigne à Dijon, connus par des dessins du XVIIIe siècle. Les corniches de Saint-Bénigne, disposées horizontalement de façon à laisser voir leur décor, reposaient sur des modillons, sortes de consoles.