Les œuvres
de la collection
Joug de cheval
Ce joug est exceptionnel. On n’en connaît que deux pour cette époque : un daté des IIe – IIIe siècles, découvert à Pforzheim en Allemagne, et celui de Rodez, qu’une datation au C14 situe entre 85 et 387 ap. J.-C.
Un joug double, trouvé en mer au large d’Istres, est très certainement contemporain des deux précédents.
L’attelage antique avait systématiquement recours au joug, quel que soit l’animal (bœufs, chevaux, ânes, mules). Les dimensions et la configuration de la partie arquée sont trop petites pour un bovidé, mais conviennent tout à fait à un équidé. C’est un joug simple, ou jouguet, destiné à un seul animal.
Fabriqué dans une seule pièce de bois, ce jouguet était disposé à l’avant du garrot. La partie centrale, arquée, est doublée d’une feuille de plomb. Des perforations, disposées de chaque côté, permettaient de fixer le joug à l’animal, au moyen d’une bride disposée devant l’épaule du cheval ou de la mule.
L’animal était attelé entre les deux brancards de la voiture qu’il tirait. Ces derniers étaient attachés à l’extrémité des branches du joug, comme en témoignent des traces d’usure encore lisibles. L’extrémité des poignées latérales est percée de deux passe-guides superposés, qui maintenaient les rênes du cheval.