Les œuvres
de la collection
Inscription en gaulois
Les Gaulois n’avaient pas d’écriture propre, leur civilisation étant plutôt orale.
Aussi, la connaissance de leur culture passe par les fouilles archéologiques ou par les écrits des auteurs antiques, grecs ou latins : récits de voyageurs, comme Strabon, ou mémoires d’historiens comme Tite-Live ou Jules César.
Toutefois, ils ont su transcrire leur langue quand le besoin se faisait sentir, notamment dans des régions au contact de peuples à écriture. Ainsi, aux alentours de Marseille, ils ont utilisé l’alphabet grec pour des dédicaces ou des inscriptions funéraires.
Après la romanisation de la Gaule, l’élite se met à parler latin, tandis que les classes modestes continuent pendant quelques temps à pratiquer le gaulois. Ainsi divers objets familiers (pots, cuillères, bagues, tablettes de plomb, pesons de fuseaux, tessons) portent des textes en langue gauloise. Le musée Fenaille a la chance d’en conserver deux : celui-ci, gravé sur une assiette fabriquée à la Graufesenque, et un autre incisé sur un fragment de plomb mis au jour sur le site du Mas-Marcou. Tous deux sont rédigés en écriture cursive, s’inspirant des caractères grecs.
La transcription est la suivante :
Aricani lubitias
Ris tecuanduedo
Tidres trianis
Ce texte est difficile à traduire, compte tenu de notre mauvaise connaissance de la langue gauloise. Il pourrait s’agir d’une publicité, pour le potier Aricanos :
Les aimées d’Aricanos
Pour un beau ménage (un beau mobilier)
Les trois tiers (type de vase produit par Aricanos ?)